L’unité de chiens chercheurs intervient en urgence pour rechercher des personnes disparues et en danger. Les chiens sont entrainés pour repérer des humains en se fiant à leur flair. L’unité se rend dans l’immédiat intervenant dans des dizaines de missions de recherche et repérage de personnes âgées, de malades d’Alzheimer égarés, de personnes disparues à tendances suicidaires et autres cas où ils peuvent être utiles pour sauver des vies humaines à travers le pays.
Un chien secouriste peut détecter à grande distance, par son flair, les traces d’une personne en détresse ou un corps (jusqu’à 48 h après le décès). Le maître-chien conduit le chien face au vent, qui véhicule des odeurs auxquelles l’homme est insensible. Le chien filtre les odeurs et distingue entre les odeurs immobiles (la victime) et les odeurs mobiles (secouristes et particuliers). Le chien n’a pas besoin de voir la victime, ses capacités ne sont donc pas entamées par l’obscurité ou le fait que la victime est dissimulée. Dès la localisation d’une odeur, le chien guide son maître jusqu’à sa source de l’odeur, s’assied et aboie.
Au cours des opérations de recherche, les chiens sont répartis en zones. Ils sont dressés pour repérer des pistes d’odeurs en parcourant la zone dans sa largeur, tandis que le maître suit la piste du chien et examine son comportement.
Les chiens peuvent confirmer la présence ou l’absence d’une victime sur une zone de 500 m² en cinq minutes, même lorsqu’il s’agit d’un terrain avec ronces et rochers qui ne peut être ratissé à pied.
Intégration de jeunes en situation de risque dans l’unité de chiens chercheurs
Il n’est pas étonnant que le chien soit réputé comme le meilleur ami de l’homme. De nombreuses études démontrent les avantages sociaux, psychologiques et physiques pour ceux qui élèvent des chiens. Une recherche portant sur l’impact de l’élevage d’animaux sur le taux d’agressivité des jeunes résidant en institutions a souligné que les groupes suivant une thérapie avec des animaux présentaient nettement moins d’agressivité que les autres.
Le succès de l’unité et ses accomplissements ont exigé l’accroissement du nombre de dresseurs et leur formation. Ceci visait à surmonter les défis liés aux contraintes temporelles et financières, ainsi qu’à la fatigue importante des bénévoles qui, bien qu’enthousiastes au départ, pouvaient parfois abandonner en cours de route. L’objectif principal était d’augmenter le nombre de chiens opérationnels ayant la capacité de sauver des vies humaines en cas de besoin.
En réponse à cela, ZAKA a lancé un projet pionnier en Israël visant à intégrer des jeunes à risque au sein de l’unité. Ces jeunes suivent une formation professionnelle certifiée en tant que « conducteurs » de chiens de recherche et de sauvetage. À la fin de leur formation, ceux qui la terminent avec distinction sont intégrés dans les activités de l’unité canine de ZAKA, offrant ainsi une opportunité aux jeunes en situation de risque de contribuer de manière positive à la communauté.
Commandant de l’unité : Doudi Mazor